12 décembre 2008
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LA DÉCISION
a fait l’unanimité… contre elle.
Une hausse sans précédent, alors que depuis 2006, l’augmentation du prix des transports est indexée sur l’inflation.
(Le Parisien)
Mercredi, le Syndicat des transports d’Ile-de-France (Stif) a annoncé son intention d’augmenter les tarifs des transports en commun de 4 à 6 %. Si la mesure doit être votée en mai par le conseil d’administration du Stif, les dés semblent jetés :
au 1er juillet 2009,
le carnet de 10 tickets de métro
devrait passer de 11,40 € à 12,10 €
(soit une augmentation de 6 %),
tandis que l’abonnement mensuel s’élèvera de 3 €,
quelle que soit la zone concernée.
Voulus par la majorité PS, ces nouveaux tarifs ont déclenché une levée de boucliers : les représentants Verts, communistes et UMP n’ont pas participé au vote du budget 2009 du Stif. Tous dénoncent une mesure déplacée en période de crise. « Le budget est trop défavorable aux usagers », assure Jean Brafman, du groupe Communiste, Alternative citoyenne et républicain, quand Roger Karoutchi (UMP) continue de plaider pour un tarif unique d’abonnement à 50 €.
Les opposants soulignent aussi l’inopportunité de la hausse alors que les transports en commun sont marqués par une saturation et des retards fréquents : « On ne peut pas annoncer une augmentation aux usagers de la ligne 13 et des RER C et D », tempête Alain Amédro, des Verts. Vice-président de l’Association des usagers des transports, Yves Boutry rejoint ces arguments. Comme les autres adversaires de la hausse, il préconise de faire appel à d’autres sources de financement : les collectivités locales, l’Etat et les entreprises.