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INTERVIEW

   
 
  Anne-Sophie Pastel
  PDG d’auFeminin.com

« Notre audience affiche une croissance annuelle de 98% »

Un commentaire sur votre chiffre d’affaires du troisième trimestre 2006 ?
Le chiffre d’affaires du troisième trimestre est très bon. Nous constatons une forte croissance de nos recettes publicitaires.
Sur le mois de septembre, nous réalisons un nouveau record à la fois en termes d’audience et de chiffres d’affaires. Cette première affiche une croissance de 98% sur un an à périmètre constant et atteint, en intégrant l’audience de Marmiton.org, 12,5 millions de visiteurs uniques par mois sur l’ensemble de l’Europe. Il s’agit donc d’une bonne nouvelle.

Quels sont vos objectifs en termes de revenus et de résultat opérationnel pour l’ensemble de l’exercice 2006 ?
Nous ne donnons pas d’objectifs de revenus et de résultat opérationnel pour 2006.
En revanche, nous avions indiqué un objectif de résultat opérationnel pour 2007 compris entre 10 et 12 millions d’euros, à périmètre constant.

Vous avez récemment acquis Marmiton.org. Quelles synergies attendez-vous d’une telle opération ?
Marmiton.org est le leader et le site de référence dans l’univers culinaire. Ce portail, lancé il y a six ans, est fait par des passionnés qui ont su construire une communauté d’internautes très active. Marmiton.org poursuivra son développement propre. Toutefois, nous mettrons en œuvre des synergies en matière de technologie, développement international et régie publicitaire.
Pour Marmiton, nous tablons sur un résultat opérationnel 2007 de 550 000 euros.

Quels sont les axes de développement du groupe en France et à l’international ?
Nous avons construit le premier portail féminin d’Europe : nous sommes leaders en France, en Espagne, en Italie, en Allemagne, en Belgique, en Suisse et nous connaissons une forte croissance en Angleterre.
Nous allons poursuivre le développement de ces positions et en parallèle, nous allons accélérer notre croissance en France. Il y a deux ans, nous avons lancé de nouveaux sites : Teemix, premier féminin dédiée aux jeunes filles, Joyce, et l’an dernier, SanteAZ et Voyage Bon Plan avec pour objectif de construire un groupe de magazines interactifs.
En France, le potentiel de croissance d’AuFeminin et de ces nouveaux sites est très fort.
Notre objectif à l’international est de continuer à développer nos portails et accélérer la croissance des revenus publicitaires à travers les régies locales et l’offre de campagnes pan-européennes.
Le troisième axe de développement est SmartAdServer, notre logiciel de gestion de la publicité.

Quel est le profil des lectrices (ou lecteurs) d’auFeminin.com ?
L’audience est composée de femmes actives, jeunes (avec un cœur de cible sur les 25-35 ans), urbaines et aux revenus élevés.

auFeminin.com a été classé parmi les premiers sites internet français en termes d'investissements publicitaires sur les secteurs à destination des femmes par TNS media intelligence. Quel est votre secret pour attirer les annonceurs ?
Les annonceurs font des choix très rationnels. AuFeminin est le premier féminin sur Internet avec une audience puissante et qualitative.

Quelle part les recettes publicitaires occupent-elles dans les résultats du groupe ? Envisagez-vous d’augmenter cette proportion ?
L’activité SmartAdServer représente 14% de nos ventes et la majeure partie de ces derniers provient de la publicité.

Pouvez-vous nous parler de l'activité SmartAdServer. Quel impact a-t-elle sur les comptes du groupe ?
En 2001, nous avons développé, pour les besoins d’auFeminin, le logiciel SmartAdServer qui gère la diffusion et l’affichage de la publicité en ligne. En 2003, nous avons commencé à licencier cette technologie à d’autres sites éditeurs et à des centrales d’achats d’espace.
Depuis, SmartAdServer connaît un très beau succès auprès de ces derniers. Ce logiciel présente un avantage produit et prix qui nous a permis de remporter un grand nombre d’appels d’offres cet été (la régie d’IP France, Lagardère Active ou encore MédiaEdge CIA). SmartAdServer compte désormais plus de 200 sites clients.

Nous assistons à un phénomène de multiplication des magazines papier féminins. Envisagez-vous une extension papier d’auFeminin ?
Ce n’est pas vraiment nouveau, il y a toujours eu de nombreux lancements de magazines féminins mais nous ne souhaitons pas développer de version papier d’AuFeminin car la presse féminine est un marché mûre où les acteurs en place sont forts et tiennent la distribution. D’autre part, la marque AuFeminin.com est par nature interactive. Dès lors, nous avons décidé de concentrer notre énergie sur Internet, un secteur en forte croissance où nous pouvons apporter de nombreuses innovations et pour lequel nous avons un savoir-faire.
C’est dans cette logique que nous avons diversifié notre développement à partir de 2004 avec de nouveaux sites comme Teemix.

Votre société est valorisée autour de 200 millions d’euros. Sa position de leader et la dispersion de son capital en font une proie potentielle. Avez-vous des contacts avec des groupes médias ou des portails ? Comment réagiriez-vous face à une OPA ?
Les fondateurs d’auFeminin.com détiennent environ 40% du capital et plus de 50% des droits de vote. Donc il n’y a pas beaucoup de suspens en assemblée générale ni un risque important d’OPA.

Propos recueillis par C.P.

Publié le 26 Octobre 2006 Copyright © 2006  Retour à l'accueil
 
 
Christophe Bonduelle
président directeur général de Bonduelle

« L’innovation a toujours été au cœur de notre stratégie »

Un commentaire sur les résultats que vous venez de publier ?
Ils sont conformes à nos attentes. Malgré un climat de consommation toujours morose en Europe de l’ouest, nous avons réussi à stabiliser notre chiffre d’affaires, tout en améliorant la rentabilité nette.
Mais il ne faut pas oublier de considérer les charges de restructuration et de réorganisation que nous avons supportées cette année, de l’ordre de 5 M€, et dont les effets positifs se feront sentir dans les années à venir.
Autre fait marquant, le développement de nos activités dans la zone non euro, avec une profitabilité excellente.

Quels sont les objectifs du groupe pour l’exercice 2006/2007 ?
Compte tenu de la reprise qui semble apparaître en Europe de l’ouest, de la poursuite de notre développement international et des effets positifs de notre plan de restructuration, nous anticipons un exercice dont le chiffre d’affaires à périmètre constant augmentera d’environ 5%, pour un résultat opérationnel devant se situer entre 73 et 75 M€, soit une progression de 7 à 10%.

Envisagez-vous d’autres opérations de restructuration, réorganisation ou fermeture d’usines d’ici à la fin de l’année ?
Notre plan « David et Goliath » de réduction des coûts et d’augmentation de l’efficacité se poursuit, notamment par la mise en place de Centres de Services Partagés dans l’ensemble des pays où opèrent plusieurs filiales du groupe.
Sur cet exercice, ce seront l’Allemagne, l’Espagne et l’Italie qui verront ainsi leurs activités administratives et financières regroupées.
Au plan industriel, il n’est pas prévu de réorganisation majeure, même si l’adaptation permanente de notre outil de production demeure une priorité, afin d’en assurer la compétitivité.

Quelle est la stratégie mise en place par le groupe pour faire face aux difficultés rencontrées sur le marché européen et «reconquérir» le marché français ?
La crise que nous venons de traverser a favorisé le déploiement du hard discount, puis des marques de distributeurs. Avec la reprise et la loi « Dutreil » en France, ce phénomène semble stabilisé. Notre politique sera donc consacrée au développement de nos marques sur les différents marchés et pays, par un marketing plus orienté sur les vertus nutritionnelles de nos produits et un soutien publicitaire renforcé.
Ceci bien entendu sans oublier d’adapter notre activité aux marques de nos clients, en leur proposant un service reposant sur une approche catégorielle de leur linéaire.

A combien évaluez-vous la sensibilité des résultats de votre société aux variations de la parité euro/dollar ?
Nous sommes plus concernés par la parité Forint Hongrois et Zloty polonais/$ que par la parité €/$. Nous produisons en effet dans ces monnaies en Hongrie et en Pologne, pour vendre essentiellement en $, notamment en Russie.
Si ces monnaies sont encore pour l’instant surévaluées, les tendances récentes montrent qu’elles ont tendance à se déprécier, ce qui va dans le bon sens pour nos activités.

Quels sont les projets de développement à l’international du groupe, et notamment aux Etats-Unis ?
Comme vous le savez, nous prendrons le contrôle en été 2007 d’Aliments Carrière, leader canadien du légume de conserve et surgelé.
C’est une très belle entreprise, bien gérée, qui compte 7 usines au Canada et réalise 30% de ses ventes aux Etats-Unis.
De nombreuses synergies existent entre les deux entreprises, notamment la possibilité de développer un business Outre-atlantique de produits à valeur ajoutée, savoir faire incontestable de Bonduelle.

Comment le groupe entend-il faire face à la pression concurrentielle accrue des produits de premier prix et des marques de distributeur ?
Comme je l’évoquais tout à l’heure, la reprise semble s’accompagner d’un fléchissement de leur développement, au profit des marques nationales, en particulier en France où la loi Dutreil rend ces dernières plus compétitives.
Le renforcement de notre politique de marque, axée sur l’innovation et la nutrition sera le principal outil de différenciation permettant à Bonduelle de développer ses positions.
Il ne faut pas non plus oublier que nous sommes aussi fournisseurs de marques clients.

Envisagez-vous de commercialiser de nouvelles gammes de produits à court et moyen termes ?
L’innovation a toujours été au cœur de notre stratégie. Nous continuerons à mettre sur le marché de nouveaux produits, tout en capitalisant sur le succès des innovations majeures réalisées telles que les Tetra Recart ou les « sachets  fraîcheur » dont le succès se confirme chaque jour.

Bonduelle est spécialisé dans les légumes. Pensez-vous que le groupe évoluera un jour vers un autre produit ?
Le juge de paix en la matière est le consommateur, et la légitimité qu’il accorde à la marque d’être présente ou non sur certains produits. Nous venons par exemple de lancer en France des plats cuisinés de légumes, avec 20% de protéines animales (poulet et saumon), nous positionnant ainsi en toute légitimité sur le marché des plats cuisinés surgelés dont nous étions absents jusqu’alors.
D’autre part, si la marque Bonduelle demeure positionnée légumes, le groupe ne s’interdit pas, avec des marques légitimes pour cela, de s’intéresser à d’autres marchés : c’est le cas en Espagne par exemple avec notre marque Salto de Frudesa qui commercialise entre autre du poisson.

Propos recueillis par C.P.

Publié le 13 Octobre 2006 Copyright © 2006  Retour à l'accueil
 

Interview easybourse.com > 

Jacques de Chateauvieux,
     Président directeur général de Bourbon

« Nous souhaitons faire progresser la rentabilité brute de nos capitaux engagés à 16% en 2010 »

Votre chiffre d’affaires a enregistré une forte croissance au 1er semestre 2006, quelles sont les clés de ce succès ?
La forte croissance provient essentiellement de la Division Offshore qui a bénéficié de la mise en service de nouveaux navires dans le cadre du plan 2003-2007 (+ 32,4%), ainsi que des performances de la division Remorquage & Sauvetage qui bénéficie en semestre plein de la livraison de l’Abeille Bourbon et de l’Abeille Liberté et de la bonne activité des ports français.
En revanche, la Division Vrac a vu son chiffre d’affaires baisser sous l’impact de la réduction des taux de fret antérieurement historiquement élevés (-37%), alors que les tonnages transportés étaient en progression.

Votre Division Offshore a réalisé une belle performance, quelles sont vos ambitions à court et moyen terme sur ce segment?
L’activité offshore bénéficie d’une conjoncture favorable du fait de la reprise des investissements des sociétés pétrolières et des efforts réalisés pour dynamiser la production des champs existants.
En moyenne, à l’horizon 2010, nous anticipons une croissance du marché de 12%.
Pour Bourbon, l’objectif de croissance est de 20%, ce qui contribuera à une augmentation de notre part de marché qui devrait passer de 8 à 9 % aujourd’hui à 12% au terme du plan stratégique.
A court terme, Bourbon bénéficie de la livraison de nouveaux navires dans un contexte de prix de marché favorable, ce qui explique la performance réalisée ce semestre de +32,4% par rapport au 1er semestre 2005.

Vous avez encore près de 200 millions d'euros de cessions d’actifs à réaliser avant fin 2007. Quelles seront les étapes de ce plan de désinvestissement ?
La part la plus importante concerne la participation de 30% dans Vindémia que nous prévoyons de céder à Casino, ainsi que divers autres actifs ; notamment 2 sucreries au Vietnam. L’ensemble de ces cessions devraient intervenir d’ici la fin de l’année 2007 et concrétiser la focalisation définitive de Bourbon sur les services maritimes.

Pouvez-vous nous détailler les objectifs de votre plan "Stratégie Horizon 2010" ?
A l’horizon 2010, Bourbon prévoit une croissance de son chiffre d’affaires de 12% par an, l’essentiel de la croissance provenant de la division Offshore (+20% / an). Compte tenu de l’évolution de la part de chaque division dans le chiffre d’affaires total, le ratio d’Ebitda / chiffre d’affaires à l’horizon 2010 devrait s’établir à 40%. Enfin, nous souhaitons faire progresser la rentabilité brute de nos capitaux engagés à 16% en 2010. Ce plan aura pour conséquence un doublement de la flotte de nos navires détenus en propre, principalement dans les services maritimes à l’offshore pétrolier. Le succès du plan Horizon 2010 repose sur la maîtrise de la sécurité et celle des coûts, sur l’investissement dans des navires innovants et à forte productivité, et surtout sur le renforcement des ressources humaines de l’entreprise, qui entend recruter 3 000 nouveaux collaborateurs à l’horizon 2010.

Comment comptez-vous faire face à la baisse des taux de fret qui se profile ?
Dans le secteur du transport de vrac solide, la baisse des taux de fret particulièrement sensible jusqu’au mois de mars 2006 s’est brutalement interrompue. Depuis lors, le marché a connu une hausse significative (+35%). Il est difficile aujourd’hui d’anticiper les fluctuations futures du marché, ce qui conduit l’entreprise à maintenir sa stratégie de relation à long terme et de fidélisation avec ses clients.

Vous êtes désormais dépendant du dynamisme du marché de l'exploration - production pétrolière offshore. Le secteur est soumis à l'évolution du baril, comment gérez-vous la volatilité des cours ?
Les services maritimes que nous apportons aux activités offshores des majors pétrolières s’inscrivent dans une politique à long terme, qui est ainsi peu influencée par la volatilité des cours sur des périodes courtes. Néanmoins, le souci des compagnies pétrolières est aujourd’hui de reconstituer leurs réserves pour assurer leur capacité annuelle de production mise sur le marché. Elles se sont engagées dans un programme pluriannuel d’investissement qui assure à notre activité une croissance soutenue pour les années qui viennent.

Envisagez-vous de procéder à des acquisitions? Dans l’affirmative, quelles zones géographiques privilégiez-vous ?
Nous pensons que la valeur créée par la croissance organique dans des phases de croissance de marché favorable est supérieure à celle provenant d’acquisitions de parts de marché et de flottes plus anciennes, notre société bénéficiant d’une flotte extrêmement récente et moderne. Ainsi, il n’a pas été prévu de procéder à l’acquisition de nouvelles entreprises dans notre secteur dans le plan Horizon 2010.

Estimez-vous que le cours de votre titre reflète correctement les perspectives de votre entreprise ?
En tant que président directeur général, je me refuse par principe à commenter l’évolution du cours de la société. Néanmoins, l’évolution du cours de Bourbon se compare favorablement à celle de notre secteur d’activité, indice OSX, parapétrolière.

Quelle sera votre politique en matière de dividende cette année ?
Comme les années précédentes et conformément à ce qui a été annoncé pour le plan Horizon 2010, le dividende progressera de façon régulière.

Le mot de la fin pour vos actionnaires…
Bourbon met en œuvre une stratégie claire de croissance rentable dans un marché qui bénéficie aujourd’hui de forts soutiens en matière de développement. C’est notre capacité d’exécution de cette stratégie qui en fera la valeur, c’est ce à quoi les femmes et les hommes du groupe consacrent le meilleur d’eux-mêmes.


- 14 Septembre 2006 -   
Copyright © 2006 Easybourse.com   
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Interview easybourse > Philippe Joly,
responsable de la Communication Financière et du Marketing Groupe chez Eramet

« Notre situation financière peut nous permettre de considérer des opérations jusqu’à 1Md€ »

Vos résultats semestriels traduisent une amélioration de votre chiffre d’affaires mais une dégradation des performances opérationnelles, comment l’expliquez-vous ?
La croissance du chiffre d’affaires s’explique par le fait que nos programmes d’investissements dans de nouvelles capacités commencent à monter en régime alors que les principaux marchés du Groupe connaissent cette année une forte croissance (notamment les aciers au carbone et les aciers inoxydables, ainsi que l’aéronautique). Notre chiffre d’affaires bénéficie donc d’effet volumes positifs dans nos trois branches, le nickel, le manganèse et les alliages.


La baisse du résultat opérationnel au 1er semestre 2006 s’explique principalement par la forte baisse des prix du manganèse, mais par rapport à un niveau qui était exceptionnellement élevé au 1er semestre 2005.
La rentabilité de notre branche Manganèse reste d’ailleurs très appréciable, avec un ROCE de plus de 25 % au 1er semestre alors que certains de nos grands concurrents sont en perte sur leur activité manganèse, ce qui illustre bien notre compétitivité, qui résulte des restructurations que nous avons mené à bien en 2003 et 2004.


Nous sommes par ailleurs, comme les autres acteurs de nos secteurs, touchés par la hausse des coûts de l’énergie et, pour notre branche Alliages par la hausse des coûts des matières premières, même si ces derniers sont répercutés dans nos prix de vente.

Eramet Nickel s’est très bien comportée. A quoi attribuez vous son succès et se prolongera t’il au second semestre?
Les cours du nickel, qui sont fixés au London Metal Exchange, étaient élevés au 1er semestre 2006. Par ailleurs, nous avons accru nos livraisons au marché grâce à la montée en régime de nos nouvelles capacités. La hausse des livraisons est proche de 17 % au 1er semestre 2006.
Au 2ème semestre nos livraisons devraient être un peu moins élevées qu’au 1er semestre. En effet, notre objectif de production est de l’ordre de 67 000 t de nickel, soit une hausse d’environ 12% sur l’année.
Sur le plan des cours du nickel au LME, le 2ème semestre a très bien commencé, avec des hausses très importantes. Nous avons par ailleurs engagé un programme de couvertures sur les prix du nickel qui concerne 60 % de nos livraisons attendues pour le 2ème semestre.

Votre activité Manganèse a en revanche marqué le pas sous l’effet de la baisse des prix. Anticipez vous un redressement d’ici la fin de l’année ?
Le redressement a déjà commencé et la baisse du 1er semestre 2006 traduit principalement un effet de base de comparaison défavorable.
Le marché du manganèse est à 90% l’acier au carbone, qui est très bien orienté, avec une hausse attendue de la production mondiale de l’ordre de 10% en 2006.


Notre branche manganèse vend d’une part du minerai de manganèse et d’autre part des produits transformés, les alliages de manganèse, qui sont vendus aux aciéristes. Les prix des alliages ont commencé à se redresser dès la fin de l’année 2005, avant ceux du minerai, et ce mouvement de hausse se poursuit actuellement.


La baisse des prix du minerai de manganèse s’est poursuivie jusqu’à la fin du 1er semestre 2006. L’offre mondiale de minerai a été plus lente à s’ajuster alors que des stocks excessifs ont été constitués pendant la période où les prix ont flambé.


Nous remarquons actuellement une accélération de la demande de minerai et notamment en ce qui concerne les importations chinoises, ce qui est un facteur positif.

Quid des perspectives d’Eramet Alliages ?
Eramet Alliages continue à monter en régime pour répondre à la très forte demande de ses clients du secteur de l’aéronautique. Notre nouvelle usine de forgeage-matriçage de Pamiers, près de Toulouse, tournée vers les marchés de l’aéronautique, a démarré au mois de juin et commence son processus de qualification de premières pièces.
Par ailleurs la branche Alliages met en œuvre un certain nombre d’actions pour réduire son besoin en fonds de roulement et accroître la sélectivité dans ses prises de commandes, ce qui sera positif pour l’amélioration progressive de sa rentabilité.

Comment voyez-vous évoluer les cours du nickel et du manganèse à court-moyen terme ?
Les cours du nickel au LME se situent depuis le mois de juillet à des niveaux jamais atteints, autour de 30 000 USD/tonne alors que le marché physique est globalement équilibré. Il y a donc un risque de forte volatilité au 2ème semestre et un retour des cours vers des niveaux moins élevés est possible.


Les prix des alliages de manganèse sont bien orientés et on peut espérer voir à moyen terme un redressement progressif des prix du minerai de manganèse, grâce à la forte croissance de la production d’acier chinoise et mondiale.

Quels sont vos objectifs pour 2006 ?
Nous avons confirmé que le résultat opérationnel courant au 2ème semestre 2006 devrait être supérieur à celui du 2ème semestre 2005, voire en forte hausse si les cours du nickel se maintenaient au niveau actuel.

La fusionnite a gagné votre secteur avec le rachat de Falconbridge par Xstrata et l’offre de CVRD sur Inco. Comment interprétez-vous ce mouvement ?

Deux grandes motivations expliquent ce mouvement :
La recherche de la concentration, tout d’abord, est une tendance qui dépasse le seul secteur de la mine, et qui conduit généralement à l’amélioration de la rentabilité des industries concernées.
Par ailleurs, dans le domaine de la mine, certains grands acteurs sont engagés dans la recherche d’une taille globale et d’une diversification plus importante, afin de se rapprocher des deux leaders du secteur, qui bénéficient d’une valorisation plus élevée de la part des marchés boursiers.


Au-delà de ces motivations, on notera aussi que les acteurs de la mine sont dans une situation financière qui les conduit à rechercher une utilisation de leurs liquidités, avec le risque de certains excès.

Envisagez vous d’y jouer un rôle actif ?, Dans l’affirmative, allez-vous endosser l’habit de consolidateur ou celui de consolidé ?
Notre modèle de développement combine un fort programme d’investissements industriels internes, qui concerne nos trois branches et, de façon sélective et compatible avec notre taille, la croissance externe.
Nous avons déjà des positions de leadership mondial dans chacun de nos trois métiers et nous cherchons à renforcer encore ces dernières.


Nous avons ainsi réalisé au mois de mai 2006 l’acquisition de la société canadienne Weda Bay Minerals, qui détient un gisement de nickel de classe mondiale en Indonésie. C’est un succès très important pour Eramet car ce gisement nous permettra à terme de doubler de taille dans le nickel.
Il s’agit d’un projet encore à un stade très amont, pour lequel nous allons réaliser des études techniques approfondies en apportant nos compétences et notre know-how car ces minerais sont de type oxydé, de la même famille que ceux que nous exploitons en Nouvelle Calédonie.


Le procédé qui sera utilisé pour traiter le minerai sera de type hydrométallurgique, c'est-à-dire qu’il mettra en œuvre un traitement chimique du minerai au lieu d’utiliser des fours, comme les procédés pyrométallurgiques traditionnels. Il sera donc beaucoup moins consommateur d’énergie que ces derniers, ce qui est un atout compétitif très important dans un contexte de prix de l’énergie peut-être durablement élevés.

Sur le front des acquisitions, vous avez pris récemment le contrôle de Weda Bay Minerals pour 169M€. Seriez-vous candidat à la reprise du gisement de Koniambo si Falconbridge se désengageait à la suite de son rachat par Xstrata ?
Le gisement du Koniambo, qui appartenait à Eramet, a été transféré fin 2005 à la SMSP, société minière locale liée à la Province Nord de la Nouvelle Calédonie, associée à notre concurrent canadien Falconbridge.
Ce transfert a été réalisé dans le cadre des Accords de Bercy, qui conditionnaient strictement ce transfert à la réalisation effective de l’usine de nickel projetée par Falconbridge dans le Nord de la Nouvelle Calédonie.
Eramet s’est pour sa part déclaré prêt à réaliser lui-même une usine de nickel dans le Nord de la Nouvelle Calédonie si le gisement du Koniambo lui revenait dans le cadre des Accords de Bercy, c'est-à-dire si Falconbridge décidait de ne pas mener à bien son propre projet.

Quelle marge de manœuvre financière disposez vous pour faire vos emplettes ?
Notre situation financière peut nous permettre de considérer des opérations jusqu’à hauteur d’environ un milliard d’euros.

Votre titre a consolidé cette semaine mais conserve une solide avance depuis le début de l’année. Son niveau reflète t’il le potentiel de votre société et son caractère opéable ?
La dynamique de croissance du Groupe et la nouvelle dimension stratégique et géographique à laquelle il accèdera avec le développement du projet Weda Bay Nickel sont des facteurs favorables, d’autant qu’il existe un écart de valorisation significatif par rapport aux leaders diversifiés du secteur.

Le mot de la fin pour vos actionnaires.
Eramet est un Groupe doté d’une grande solidité financière et de positions de premier plan dans chacun de ses domaines d’activités, qui sont en croissance.


Nous exploitons des actifs miniers que peuvent nous envier tous les grands leaders mondiaux de la mine et nous avons lancé des programmes de croissance importants qui commencent à porter leurs fruits.
Nous sommes donc optimistes pour l’avenir.


easybourse.com - 11 Septembre 2006

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