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INTERVIEW

 

Interview easyBourse.com >

 Michele Garufi,
Président du conseil et président-directeur général de NicOx

« Le jour où un produit NicOx sera sur le marché, le succès sera phénoménal »

Votre chiffre d’affaires a triplé au 1er semestre 2006. Quels ont été les moteurs de cette croissance exceptionnelle?
Il faut d’abord préciser que le chiffre d’affaires n’est pas la donnée financière la plus importante dans le secteur de la biotechnologie. Pour les sociétés de recherches n’ayant pas de produit sur le marché, le chiffre d’affaires ne signifie pas grand chose. Notre chiffre d’affaires a fortement augmenté au 1er semestre parce que nous avons signé des accords de licences très importants avec Pfizer et Merck, avec un paiement initial à la signature et une entrée dans le capital. Cela nous a rapporté au total 32 millions d’euros en partie sous la forme d’une prise de participation au capital et en partie en paiement initial. Cependant, d’un point de vue comptable, cette dernière somme sera étalée sur plusieurs années.  Notre chiffre d’affaires est donc lié à des accords ponctuels, il est plus intéressant de regarder l’évolution de notre trésorerie qui est excellente.

Pouvez-vous nous en dire plus sur le contenu des ces accords ?
Nous avions déjà passé un accord très pointu avec Pfizer en août 2004, qui portait exclusivement sur une classe de molécules pour le traitement du glaucome. Pfizer a voulu élargir notre contrat à tous les traitements des pathologies ophtalmologiques avec notre technologie. Ils ont acheté l’exclusivité de tous nos brevets dans ce domaine. Quant à Merck, nous avons passé un accord d’exclusivité pour notre technologie pour le traitement de l’hypertension.

Comment expliquez-vous l’envolée du titre NicOx sur l’Eurolist la semaine dernière ?
Nous savons qu’il y a eu des ordres importants de la part de fonds d’investissements étrangers. Cette hausse du titre n’a en tout cas rien à voir avec un événement interne.

Comment vous positionnez-vous sur le marché très concurrentiel de la biotechnologie ?
Nos produits ont un concept unique, et chaque maladie nécessite plusieurs traitements spécifiques. Nous n’avons donc pas beaucoup de concurrents directs qui utilisent une technologie similaire à la nôtre.

A combien estimez-vous le marché du prometteur Naproxcinod, votre traitement contre l’ostéoarthrite ? Pourrait t-il remplacer à terme le Vioxx de Merck, retiré du marché en 2004 ?
C’est sûrement un médicament qui pourrait peser plus d’un milliard d’euros en ventes. Son profil est très différent du Vioxx, il est donc difficile d’établir une comparaison. Mais le Naproxcinod a un avantage concurrentiel unique : il est très bien toléré chez les patients osteoarthritiques qui souffrent d’hypertension, contrairement au Vioxx.

Qu’attendez-vous de l'entrée en phase 2 du développement clinique de l'un de vos deux produits phares, le NCX 4016, en termes d’impact sur vos résultats ?
Il faut être patient car les essais cliniques ne commencent que dans les 6 prochains mois. Si les résultats sont bons, nous pouvons espérer, une fois l’approbation du produit obtenue, des ventes à un niveau mondial compris entre 500 millions et un milliard d’euros.

Quelles sont vos prévisions pour 2006 et 2007 en termes de revenus et de marge opérationnelle ?
Nos revenus dépendent des accords éventuels que l’on pourrait signer. Concernant notre marge opérationnelle, les pertes seront plus consistantes en 2006 et 2007 qu’en 2005. C’est une évolution logique : plus nous avançons dans le développement d’un médicament, plus nous dépensons. Mais il faut préciser que NicOx a enregistré entre 2 et 3 fois moins de pertes accumulées depuis sa naissance que les autres sociétés de biotechnologies, notamment américaines qui ont un portfolio de produits à un même stade de développement .

Sur le plan stratégique, quels sont vos axes prioritaires pour ces deux exercices ?
En 2006 et 2007, nous allons nous focaliser nos ressources sur le développement du naproxcinod et de NCX 4016 et suivre l’avancée de nos partenariats actuels, dont ceux avec  Pfizer et Merck pour le traitement du glaucome et de l’hypertension. Nous allons nous préparer à devenir une société pharmaceutique, notamment en passant des accords où nous conservons les droits de commercialisation sur nos produits. C’est une étape essentielle si nous voulons rester indépendants et grandir. Je ne vois pas comment nous pouvons vivre seulement sur des royalties. Il n’y a pas un seul modèle de société de biotechnologie qui a survécu de manière indépendante de cette façon.

Envisagez-vous de participer à la consolidation du secteur ? Dans l’affirmative, seriez vous un consolidateur ou un consolidé ?
Oui, mais uniquement en tant que consolidateur ! Nous regardons du côté de toutes les petites sociétés spécialisées dans la rhumatologie et les maladies cardiovasculaires.

Estimez-vous que le cours de votre titre reflète correctement les perspectives de votre entreprise ?
Non, à mon avis, la bourse ne reflète pas la valeur du potentiel de notre société. Notre action est restée pendant un an à 3 euros en 2005, elle était complètement sous-évaluée. Cela s’explique par le sentiment de méfiance des investisseurs envers la biotechnologie. Contrairement aux Etats-Unis, l’Europe a seulement quelques analystes et investisseurs qui ont une vraie connaissance du milieu.

Quelles sont vos prévisions en termes de dividende ?
Avant de penser dividendes, nous avons besoin d’amener nos produits sur le marché et d’avoir une rentabilité soutenue.

Le mot de la fin pour vos actionnaires.
Il faut être très patient lorsque l’on investit dans la biotechnologie. L’action peut monter tout à coup après une longue période de stabilité. Je suis sûr qu’un jour au moins un produit NicOx sera sur le marché. Ce jour là, le succès sera phénoménal. C’est pour cette raison que nous sommes très optimistes.


- 04 Septembre 2006 -   
Copyright © 2006 Easybourse.com   
 

Interview easyBourse 

 Claude Mattern,
Analyste technique, Marché des changes, BNP Paribas - Fixed Income.

« Le krach boursier de 1987 m’a conduit à m’intéresser à l’analyse technique »

 Faut-il être passionné pour devenir un analyste technique performant ?
C’est bien d’être passionné surtout dans la période d’apprentissage des méthodes mais pour être performant dans l’analyse, il faut d’autres qualités comme un certain pragmatisme qui fait qu’on va chercher à maîtriser les outils par rapport au marché et bien sûr de la rigueur dans la compréhension des approches si on veut se situer dans une pratique suivie et professionnelle de l’analyse technique.

Vous avez choisi d’en faire votre métier, pourquoi ?
Je suis économiste de formation et j’ai commencé ma carrière comme analyste de marché. Je me suis rapidement aperçu que pour le très court terme (1 jour à une semaine), l’approche fondamentale ne suffisait pas. Le krach boursier de 1987 m’a conduit à m’intéresser à l’analyse technique qui m’est apparue comme une bonne méthode pour suivre l’évolution du marché, une aide utile à la décision et un excellent outil de formation.

Vous êtes membre de l’AFATE et de l’IFTA. Comment situez-vous la France par rapport aux pays anglo-saxons ?
En France, l’analyse technique a droit de cité dans la plupart des salles de marché et ce depuis plusieurs années et les investisseurs institutionnels la prennent de plus en plus en compte dans leurs processus de décisions. La France a ainsi comblé en partie son retard sur les pays anglo-saxons.
Malheureusement, la recherche universitaire française se montre toujours réticente, même si quelques universités intègrent à présent l’analyse technique dans leur programme. Cette ouverture reste modeste si on la compare à l’intérêt manifesté par les plus prestigieuses universités américaines.

Pensez-vous que l’on puisse utiliser simultanément plusieurs approches de l’analyse technique, Bollinger, Elliott, Candelstick, etc ?
Il n’y a pas de règle : on peut par exemple partir d’une méthode (Dow ou Elliott) pour détecter les tendances, les corrections et les configurations graphiques et prendre en compte les indicateurs techniques pour mesurer les forces des mouvements. Ce qui est important à mon sens c’est de privilégier des approches complémentaires plutôt que d’empiler des méthodes substituables. Pour en revenir à notre exemple, le décompte des vagues d’Elliott pourra se coupler aux droites de tendance et aux figures graphiques en ajoutant un « momentum », notamment pour repérer les vagues C ou les vagues 5.
Pour ma part, je préfère rester dans la simplicité, en ayant des indicateurs qui sont « clairs » dans leur information et « distincts » dans leur interprétation.

Quels indicateurs et échelles temporelles privilégiez-vous dans vos projections ?
Je travaille sur des graphiques à barre, pour déterminer les phases de tendance (qui reflètent un changement de valorisation de l’actif financier) et les périodes de consolidation (où le marché s’équilibre autour d’une nouvelle valorisation). Pour comparer les différentes forces des mouvements, j’utilise essentiellement le « rate-of-change » qui s’interprète comme la rentabilité du titre sur une période fixe.
Les échelles de temps sont liées aux comportements spécifiques des groupes d’intervenants sur les marchés (graphique 5 minutes pour les teneurs de marché, graphique hebdomadaire pour les investisseurs institutionnels). Pour mes analyses quotidiennes, je travaille sur des graphiques quotidiens pour le scénario et des graphiques horaires pour les niveaux techniques les plus importants.

L’analyse technique produit-elle de bons résultats sur le marché des changes?
Les résultats sont satisfaisants mais il faut tenir compte de certaines spécificités par rapport au marché des actions.
Il n’y a pas à proprement parler de cours de clôture, mais on observe des « comportements » de clôtures lorsque, vers 17h30, les teneurs de marché en Europe transfèrent leurs ordres à New York. Il n’y a pas non plus de volume de transactions, puisque c’est un marché de gré à gré. Enfin, le taux de change est un prix relatif et le marché des changes n’est rien d’autre que le plus grand marché de troc, puisqu’on y échange une monnaie contre une autre. Ce fonctionnement impose une forte contrainte de cohérence : impossible d’être haussier EURUSD et USDJPY tout en étant baissier EURJPY.
Par ailleurs, chaque taux de change a sa spécificité, en fonction de la profondeur du marché, des intervenants et du degré de contrôle des autorités monétaires. Ainsi je n’aurai pas la même approche, ni la même confiance, entre l’EURUSD et l’EURPLN, tout en utilisant des méthodes techniques identiques.

Doit-elle être couplée à l’analyse fondamentale pour maximiser les rendements ?
C’est pour moi l’aspect le plus important. En tant qu’analyste technique, je ne tiens pas compte des informations fondamentales. Il est d’ailleurs souhaitable de maintenir une indépendance entre les deux approches car chacune répond à une question différente. En revanche, lorsqu’il s’agit de prendre une position, il est indispensable de faire la synthèse des deux approches aussi bien pour déterminer le signal et l’orientation la plus probable du marché que pour fixer les objectifs et le seuil de coupure de la position. Les deux approches sont de fait complémentaires. Indépendantes dans l’analyse, elles se synthétisent dans la décision.

Quel rôle jouez-vous dans le processus de décision des cambistes ?
Je suis en contact direct avec les teneurs de marché, pour un échange dynamique sur les seuils techniques. Je suis également proche des cambistes-clientèle auxquels je fournis des scénarios et je fais directement parvenir mes analyses à un large éventail de clients.
Chaque cambiste a évidemment son opinion sur le marché mais il me revient de proposer le scénario technique le plus adapté.

Vous participez à de nombreuses conférences en France et à l’étranger sur l’analyse technique. Cette science est-elle accessible à tous ? Dans l’affirmative, quels sont les formations/livres incontournables à vos yeux?
Ni un art, ni vraiment une science, l’analyse technique est une discipline assez facilement abordable par tout un chacun. Certains pensent même qu’il n’est plus possible d’intervenir sur un marché financier sans faire une analyse technique du cours. On peut d’ailleurs penser que certains font de l’analyse technique sans le savoir.
L’ouvrage de John Murphy (traduit en français et édité chez Valor) permet de bien débuter («L’analyse technique des marchés financiers»). Si on souhaite se concentrer sur l’analyse graphique, il sera alors intéressant d’aborder le Edwards et Magee («l’analyse graphique des tendances boursières»). Ces ouvrages sont recommandés par l’IFTA pour préparer le CFTe («Certified Financial Technician»), examen qui est proposé par l’AFATE. Pour l’initiation, le «Béchu et Bertrand» reste une bonne base («L’analyse technique – Pratiques et méthodes»).

Quelle part représente l’expérience dans vos prévisions ? Intègre-t-elle la psychologie ?
Les outils sont d’une approche facile et les principes peuvent être rapidement assimilés. En revanche, leur mise en application nécessite beaucoup de travail, puisqu’il faut adapter chaque outil au titre ou au taux de change. Enfin, comme dans beaucoup de domaines, on apprend de ses erreurs passées à condition de bien vouloir les analyser.
En réalité, on s’aperçoit vite que ce n’est pas l’analyse technique qui présente des difficultés, mais bien le comportement des cours qui traduisent surtout l’opinion que se font les opérateurs sur la valeur future du titre. C’est dans ce sens que la « psychologie » de groupe intervient dans toute analyse technique, mais indirectement, par la dynamique des cours.

Que vous inspirent les oscillations de la parité Euro/Dollar ? Vos objectifs de cours ?
L’EURUSD est un cas d’école qui illustre le lien entre l’analyse fondamentale et l’analyse technique :

L’EURUSD fluctue depuis plus de 30 ans autour d’une droite qui correspond à une moyenne mobile de 15 ans. Il se trouve que cette moyenne n’est pas très éloignée de la Parité de Pouvoir d’Achat chère aux économistes. Le taux de change n’a en revanche croisé que par 5 fois sa PPA, avec une amplitude qui se réduit à chaque oscillation (de 15 ans), le cours de marché convergeant progressivement vers sa valeur fondamentale. A partir de ce cycle de base (ajustement du marché), autour d’un trend séculaire (PPA), le taux de change se décline en sous-cycles, économiques puis purement de marché, qui reflètent les ajustements de positions en fonction des opinions majoritaires.
L’EURUSD semble actuellement dans une phase haussière de plusieurs années, avec une période de démarrage lente, en 2000/2002, une accélération brutale en 2002/2003 et une phase plus discutée depuis 2004. Pour l’instant je conserve un biais haussier, mais dans un marché plus agité dans les prochains trimestres. L’objectif de la reprise des derniers mois est à 1,40, avant une nouvelle phase de correction.

 
Interview easybourse > Pierre Bollon,
délégué général de l’Association française de la gestion financière (AFG)

« Il est essentiel que les épargnants sachent quelle est la politique d’investissement ou d’engagement des produits qui leur sont proposés »

Quelle définition donneriez-vous de l'investissement socialement responsable ?
Il n'existe pas de définition commune et unanime de la notion d'ISR. On peut le regretter mais, pour ma part, je trouve que c'est très bien ainsi. Cela permet à l'offre ISR d'être innovante et aux clients, les épargnants, de choisir ce qui leur convient le mieux : fonds solidaires, fonds de partage, fonds d'exclusion, fonds " best in class ", fonds d' " engagement ", fonds à dominante gouvernement d'entreprise, environnement, relations sociales, développement … Il ne faudrait pas, en donnant une définition restrictive, brider l'innovation.

Que préconise l'AFG en matière d'ISR ?
Le fait qu'il n'y ait pas de définition précise hors de la prise en compte de critères extra-financiers dans la gestion ne doit pas être source de confusion : il est essentiel que les épargnants sachent quelle est la politique d'investissement ou d'engagement des produits qui leur sont proposés. C'est pourquoi l'AFG souhaite conjointement avec le FIR que ses membres qui sont actifs sur ce marché adhèrent au " Code de transparence " spécifique qui a été mis au point, en liaison avec l'Eurosif.

Pourquoi avoir créé une commission spécifique à l'ISR ?
Parce qu'il s'agit d'un sujet essentiel sur au moins deux plans.
Tout d'abord, l'ISR va continuer à se développer et, demain, ne sera plus une simple " niche ".
Deuxièmement, ce qui s' " invente " aujourd'hui dans l'ISR va en partie irriguer peu à peu l'ensemble de la gestion : c'est ce que l'on appelle le " mainstreaming ".

Pensez-vous que l'ISR conduit à une surperformance des fonds ?
Je n'ai pas d'avis sur cette question. La bonne nouvelle, en tous cas, c'est que la plupart des études disponibles à ce jour montrent qu'il n'y a pas de sous-performance systématique, ne serait-ce que parce que l'élimination de certains risques permise par l'approche " best in class " contrebalance l'effet coût (un fonds ISR est plus onéreux à gérer qu'un fonds " classique ") et l'effet moindre diversification. Il faut que la recherche se poursuive sur ce sujet. Ce sera d'ailleurs l'une des tâches de la Chaire " Finance durable et ISR " dont nous suscitons la création - nous avons déjà l'appui d'un nombre suffisant d'investisseurs institutionnels et de sociétés de gestion - et qui sera confiée à l'IDEI de Toulouse et à l'école Polytechnique.


- 19 Juillet 2006 -
 
Interview easyBourse > Irène d’Orgeval,
directeur de la gestion active de taux chez IXIS Asset Management

« La gestion « rendement absolu » donne aux décisions de gestion une contribution significative à la performance »

Comment expliquez-vous le développement de cette nouvelle approche de gestion des taux ?
Trois raisons principales expliquent l’essor de la gestion « rendement absolu ».
Tout d’abord, le niveau très bas des taux d’intérêt a conduit les investisseurs à souhaiter une dissociation de la direction du marché (le béta) et de la valeur que peuvent ajouter les gérants (l’alpha), avec une primauté donnée à l’alpha dans le but d’une meilleure performance des produits, sans trop souffrir d’une remontée anticipée des taux.
Par ailleurs, les investisseurs souhaitent de plus en plus évaluer au juste coût la valeur ajoutée d’un gérant actif par rapport à la performance générée de façon passive par la détention stratégique du marché obligataire. Enfin, un autre point lié à la problématique de la gestion ALM (gestion des risques actifs/ passifs) a favorisé le développement de cette nouvelle approche, qui intervient en complément d’un adossement du passif plus fin. 

Quelles en sont les principales caractéristiques ?
En premier lieu, on ne se situe plus dans le cadre d’une gestion benchmarkée, c'est-à-dire une gestion qui suivrait les indices obligataires traditionnels. Dans le cas de la gestion « rendement absolu », le risque directionnel est transféré au gérant qui a pour objectif de procurer une marge par rapport au taux sans risque représenté par le marché monétaire (par exemple l’éonia ou l’euribor 3 mois), et cela quelle que soit la configuration de marchés.
Le gérant ne s’exposera pas pour dupliquer un quelconque indice, mais il calibrera en risque/espérance ses investissements afin de viser un certain rendement.
La gestion « rendement absolu » donne ainsi aux décisions de gestion une contribution significative à la performance.

Quels sont les éléments nécessaires à ce nouveau type de gestion ?
La capacité à bien analyser les fondamentaux macro économiques et la dynamique de court terme des marchés de taux, la régularité dans les anticipations, une équipe composée de spécialistes dédiés pour chaque stratégie, une diversification des sources d’alpha (direction des taux, stratégies de crédit, dettes émergentes, high yield, devises, obligations convertibles), et l’utilisation de tout type de dérivés.
Par ailleurs il faut être capable d’être short c’est à dire vendre en net. Ceci  implique de déterminer un seuil de référence, en termes de sensibilité, en dessous du seuil classique, donc en dessous de 0, plus ou moins significatif en fonction du profil du produit.  

Quid des obstacles rencontrés dans ce cadre?
Ces obstacles sont tout d’abord de nature réglementaire. L’évolution a été très progressive, et à un rythme moins élevé que pour d’autres places financières comme le Luxembourg ou Dublin. L’AMF a fini par construire les bons supports, notamment les OPCVM Aria et les OPCVM contractuels. 
Par ailleurs, la gestion « rendement absolu » constitue un véritable défi pour les gestionnaires de fond. S’il est impératif d’avoir un bon taux de succès dans les différentes stratégies utilisées, il est également essentiel d’avoir la capacité d’organiser de façon optimale les décisions d’investissement : la construction de portefeuille devient une compétence à part entière et requiert ainsi l’utilisation d’outils quantitatifs sophistiqués, afin d’avoir une bonne maîtrise du risque absolu.
Enfin la gestion « rendement absolu » suppose de bien cerner les besoins du client. Il faut lui expliquer les spécificités de chaque produit, les enjeux sous jacents et comment cela s’inscrit dans son allocation stratégique globale. 

Quel est votre sentiment sur les perspectives de cette approche ?
La gestion « rendement absolu » s’inscrit dans une tendance durable. Pour autant, elle ne fera pas disparaitre  la gestion benchmarkée, qui restera une solution de gestion adaptée à certaines contraintes et problématiques des investisseurs finaux.
En termes d’innovation, d’autres classes d’actifs méritent d’être intégrés comme l’immobilier ou les matières premières qui ont des vertus importantes en termes de diversification, permettant ainsi d’accroître la robustesse de l’allocation du portefeuille.
Techniquement, des évolutions sont également prévisibles. Elles seront empruntées aux méthodes de structuration ou aux techniques d’assurance de portefeuilles. Elles auront notamment pour objectif de cliqueter la performance, ou bien d’introduire un seuil de perte intermédiaire.

Profil

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