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«Zone interdite» explore le monde des privilégiés Passe-droits et pistons en 2006 Le piston et le passe-droit, un sport national en France? Chacun peut-il en profiter ou faut-il faire partie de l'élite? «Oui et non», répond la journaliste Florence Kieffer, qui a enquêté sur le sujet pendant quatre mois. «Car en matière de privilèges, on trouve vraiment de tout.» Effectivement, le reportage diffusé ce soir dans «Zone interdite» sur M6 est instructif. On y voit des administrés faire intervenir leur député pour résoudre leurs problèmes. On suit également Louis-Serge Real del Sarte, un autodidacte qui a réussi à s'introduire dans des clubs et des cercles très privés. «Grâce aux relations que l'on noue dans ces clubs, on peut souvent tout y obtenir, que ce soit un appartement ou un job», explique Florence Kieffer. En marge de cette chasse aux pistons, la journaliste s'est aussi intéressée à une catégorie de privilèges (qui dresse souvent une France contre l'autre), celle des fonctionnaires et des logements de fonctions. D'après un rapport de Véronique Hespel, inspectrice générale des finances, deux cent mille fonctionnaires bénéficient de logements gratuits ou à des prix dérisoires. Or, s'ils étaient loués aux conditions du marché, ils rapporteraient un milliard quatre cents millions d'euros. «L'affaire Hervé Gaymard, en février 2005, a mis en avant cette délicate question des logements. La Cour des comptes dénonce d'ailleurs régulièrement de tels dossiers. Mais ses rapports, bien que publics, passent inaperçus.» L'Assistance publique-Hôpitaux de Paris a été ainsi épinglée. La Banque de France aussi, mais elle a carrément refusé de recevoir Laurence Kieffer. Et l'on doit donc se contenter d'admirer de l'extérieur les somptueux immeubles des jardins du Palais-Royal à Paris, où la banque loge certains de ses membres, actifs ou retraités à des tarifs ridicules. Alors, abus ou privilèges? Il faut se garder de faire des amalgames, mais le reportage démontre bien que tant que durent leurs avantages, certains auraient tort de se priver. |
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26/02/2006 |
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